mardi 7 juillet 2015

VICTORIA














Sebastian SCIPPER

Thriller, drame allemand_2h14 : Laia COSTA / Frederik LAU / Franz ROGOWSKI / Burak YIGIT / Max MAUFF / Philipp KUBITZA / Emst STOTZNER

4 heure du mat, Victoria sort de boîte de nuit pour rentrer se coucher lorsqu'elle tombe sur Sonne et ses copains qui fêtent l'anniversaire de l'un d'eux dans la rue.
Il l'embringue et l'invite donc à déambuler à droite à gauche pour atterrir sur un toit où ils ont l'habitude de se finir entre potes.
Peu après ils vont se retrouver tous les deux plus intimement dans le café où elle bosse (encore fermé à cette heure mais qu'elle juste ouvre pour lui), ils peuvent enfin commencer à flirter, se connaître, s'apprivoiser quand sans prévenir les potes du Don Juan les rejoignent déboulant dans le petit commerce et tout va dès lors progressivement prendre un tout autre tour pour elle comme pour ces joyeux drilles.

Un véritable tour de force tant par son scénario ultra original, son très bon casting, ce jeu d'acteurs réaliste à souhait plus qu'impeccable et surtout ce mode de réalisation HORS DU COMMUN qui consiste en effet a tourné ce film en un long plan séquence, UN SEUL ET UNIQUE PLAN qui dure 2 heures et 14 minutes!!!

Les trois premiers quarts d'heure servent à asseoir les bases de ce long-métrage, nous installer dans une ville -Berlin- avec 4 autochtones et une étrangère, alors bien que cela puisse paraître un peu long et psychologique c'est fait pour marquer profondément les bases.
De fait, d'un seul coup d'un seul, le tout prend un virage très serré et nos protagonistes se retrouvent embringués dans une histoire qui les dépasse totalement et les emmènera loin, bien loin de leurs plus ou moins paisibles quotidiens.
La caméra au poing, toujours en mouvement et au plus près des personnages nous concerne, nous captive de façon très frontale et l'on rit, on pleure, on tremble avec les jeunes gens que l'on suit pendant pus de 2 heures durant.
Nous sommes incessamment sur le fil du rasoir, emporter malgré nous dans cet énorme tourbillon qui nous décoiffe, nous fait passer par un large panel de sensations et de sentiments exacerbés et n'a de cesse de nous surprendre, que dis-je nous cueillir littéralement.
C'est fluide, prenant, ça ne s'arrête pas une seule seconde et la caméra se pose finalement qu'au tout dernier plan de fin, j'en suis encore essoufflé!
Je suis très étonné que cette oeuvre n'ait pas été plus récompensée et mieux exposée au grand public...m'enfin.
Note : 9 / 10 -

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