vendredi 29 novembre 2019

LES MISÉRABLES




















Ladj LI

Drame français_1h45 : Damien BONNARD / Alexis MANENTI / Djebril Didier ZONGA / Issa PERICA / Al-Hassan LY / Steve TIENTCHEU / Almany KANOUTE / Nizar Ben FATMA / Jeanne BALIBAR

Stéphane débarque fraîchement de son Cherbourg natal, il s'apprête à effectuer sa 1ère journée à la BAC de Montfermeil, dans le fameux 93.
Il rejoint l'Équipe de choc de la brigade avec à sa tête, Chris, une vraie tête brûlée, ce dernier est en effet impulsif, provocateur, connu et craint comme le loup blanc au sein de la cité ; cette toute 1ère journée va être haute en rebondissements, en surprises et loin de ce à quoi pouvait s'attendre notre toute jeune recrue...

Un super long-métrage coup de poing dans la juste et droite lignée de DO THE RIGHT THING de S.LEE, ou bien plus proche de nous l'excellentissime et culte LA HAINE de M.KASSOVITZ.
Ce film m'a carrément mis une claque et les mots me manquent tant il y aurait à dire ; on se rend juste compte que rien n'a évolué dans les cités si ce n'est que c'est aujourd'hui de véritables ghettos où il ne semble plus rien avoir de festif.
L'acteur principal Damien BONNARD excelle dans ce rôle très dur et très juste, tout comme les nombreux "seconds" rôles, alors lorsque l'on sort de cette séance, on a pas la haine non, mais l'on est bizarrement calme, avec une multitude d'idées dans la tête qui font fonctionner nos petites cellules grises à foison.
EXCELLENT!!
Note : 9 / 10

1 commentaire:

Babal a dit…

Salut Dado, quelques commentaires à propos des “Misérables” que je viens de voir. “Un film coup de poing”, oui c’est sûr, et un film qu’on n’oublie pas facilement. Mais un film qui aurait pu être parfait, et qu’il n’est pas, à mon avis. Pour cause: beaucoup de défauts.
-le jeu des acteurs: mis à part les principaux protagonistes, certains seconds rôles donnent l’impression d’être dans un téléfilm. Ce ne sont pas des professionnels, OK, mais dans un film qui ressemble parfois à un documentaire ça fait tâche et enlève de la crédibilité. Même le jeu des 3 protagonistes n’est pas parfait. La scène au bar ou Gwada explique à Stéphane les raisons de sa bavure est à mon avis mal jouée et peu crédible.
-beaucoup d’incohérences: quel flic se laisserait traiter de la sorte par son chef d’équipe sans réagir? Quelle brigade de la BAC se baladerait dans les cités à 3 seulement, en allant dans des zones propices aux guet-apens, et se jetterais dans la gueule du loup (scène finale) en entrant dans un HLM sans appeler d’abord des renforts, quand il est clair que c’est un guet-apens?
-le problème de la bavure: c’est au centre du film, c’est d’actualité, et ça aurait mérité d’être traité d’une manière plus approfondie à mon avis. J’ai beau me creuser la tête, je n’arrive pas à dépasser le stade de “Dur la vie d’un flic en banlieue, difficile de ne pas faire une bavure de temps en temps”. Un peu mince comme réflexion. Les scènes qui aurait pu apporter des réflexions supplémentaires n’apportent rien à mon avis: la scène du bar pré-citée, et les scènes des flics “à la maison”, en particulier Chris. On s’attend, en entrant dans sa vie privée à des éclaircissements qui n’arrivent pas. Ou est-ce qu’au contraire l’éclaircissement repose dans le vide qu’ont ressent lors de cette scène? Possible, mais je pense que le personnage de Chris aurait mérité plus de nuance. C’est un connard, un vrai de vrai. Du début jusqu’à la fin. Mais pourquoi est-il si méchant? Le personnage est à mon avis trop manichéen pour être totalement crédible.

Tous ces défauts énumérés, certains sont peut-être dûs à mes limites et non pas au film. Je ne vis pas en banlieue, donc mes critiques sont celles d’un regard complètement extérieur pour qui tout ça reste très “exotique”.
Cela dit, “Les misérables” reste un très bon film, qui tient en haleine jusqu’au bout, et qui fait bien rire aussi parfois (scène de Stéphane qui entre dans le Kebab-bar, personnage du “maire”..).
Très bon film donc, mais qui aurait peut-être gagné à rester un “thriller des banlieues” sans prétention d’analyse sociologique. La citation de Victor Hugo à la fin me semble un peu prétentieuse et trop calquée sur “La Haine” (l’important n’est pas la chute…).